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Corona Avantage : Avantages Inattendus du Covid-19

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Au milieu de ces bouleversements, il y a peut-être un côté positif : qu’on appelle le « Corona avantage », une occasion pour l’Europe et surtout pour la France de se rapprocher des objectifs mondiaux en matière de durabilité.

Depuis l’apparition de la pandémie de COVID-19, les bonnes nouvelles se font rares. Les énormes conséquences sociales et économiques de la pandémie se précisent de jour en jour, et nous en ressentirons les effets sur nos vies et nos moyens de subsistance pendant les décennies à venir.

Pourtant, au milieu de l’immense bilan humain et économique, une autre chose se précise : notre ciel. La vie sans voiture ni avion a permis à la nature de se réaffirmer, laissant les villes typiquement enveloppées de smog soudainement cristallines au milieu d’émissions plongeantes. La consommation énergétique industrielle est en baisse. Les gens redécouvrent la vie à pied, en se promenant dans les parcs et les réserves naturelles. COVID-19 pourrait offrir une occasion – peut-être unique – d’accélérer considérablement les progrès vers la réalisation des objectifs mondiaux de développement durable, tels que les objectifs de développement durable (SDG) des Nations unies.

Nous l’espérons. Mais nous savons aussi que ces gains environnementaux pourraient s’avérer éphémères, pour deux raisons fondamentales. Premièrement, ils résultent de changements spectaculaires dans les comportements personnels, tels que les commandes de logements à domicile réduisant les déplacements, qui ont à leur tour considérablement réduit l’activité économique. Et deuxièmement, une fois que ces restrictions sont levées, un certain retour à la « normalité » est assuré. La grande question est de savoir quelle sera la part de l’activité personnelle et économique qui va rebondir et, par conséquent, ce que cela signifie pour la planète. Nous pensons qu’il est possible d’accélérer la réalisation des objectifs climatiques France, mais ce n’est pas le moment d’assouplir les politiques ou les objectifs existants.

Risques et opportunités : Changement climatique Covid.

En raison de la baisse de la demande d’électricité et de la réduction des activités de fabrication, les émissions de CO2 dans le cadre du système d’échange de quotas d’émission de l’UE devraient diminuer de près de 400 millions de tonnes métriques en 2020, selon une prévision préliminaire publiée par l’ICIS. Pourtant, comme l’ont montré les crises précédentes, ces améliorations environnementales temporaires ont tendance à être de courte durée sans que nos sociétés et nos économies ne subissent de changements structurels plus importants. En effet, si l’UE a maintenu ses émissions sur une trajectoire globalement descendante depuis la crise financière de 2008, les émissions mondiales n’ont baissé que temporairement pendant cette période avant de revenir rapidement à des niveaux records.

Si les incitations économiques et les exigences légales en matière de consommation et de production restent les mêmes, les entreprises et les citoyens adopteront les pratiques de (sur)consommation qui nous ont amenés à des niveaux de pollution et d’épuisement des ressources non durables.

En outre, l’urgence actuelle de traiter les questions de santé et les questions économiques connexes fait peser la menace de « lock-ins » : des solutions économiques à court terme qui risquent de promouvoir les industries et les technologies traditionnelles, ce qui pourrait retarder de plusieurs décennies les progrès dans la lutte contre le changement climatique. Alors que les dirigeants publics revoient leurs priorités à la lumière de la crise actuelle, il est essentiel que les objectifs de durabilité restent ancrés dans l’agenda stratégique.

L’Europe a réussi à réduire ses émissions de CO2 de manière structurelle au cours de la dernière décennie, grâce à une combinaison de politiques, de progrès technologiques et de l’évolution des préférences des consommateurs. Bien que les progrès ne soient pas aussi rapides que nous l’avions espéré, cette baisse constante montre que des réductions d’émissions peuvent être réalisées en mettant en place des programmes à grande échelle et en prenant des décisions politiques audacieuses.

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Il est clair que les décideurs politiques doivent faire face à la crise sanitaire actuelle à court terme. Toutefois, la priorité à long terme pour une Europe durable et vivable reste primordiale. La Commission d’Ursula von der Leyen a placé le « Green Deal » de l’UE au centre de sa vision future de l’Europe. Avant COVID-19, l’ambition de la Commission était de faire de l’Europe un continent neutre en carbone d’ici 2050. Cette ambition doit-elle maintenant être mise de côté ? Non. En fait, il est possible d’accélérer cette stratégie de l’UE.

Les entreprises et les citoyens sont contraints d’adopter de nouvelles méthodes de travail. Il existe une opportunité politique de tirer parti des perturbations apportées par COVID-19 pour encourager l’innovation et intégrer des pratiques durables. Pour y parvenir, il faudra une combinaison de mesures politiques, notamment :

Des stimulants financiers pour une économie plus résistante et durable.

Il pourrait s’agir de conditions vertes de grande envergure intégrées dans les plans de sauvetage des secteurs fortement touchés par la crise, tels que les compagnies aériennes, la construction automobile et le secteur textile ; de lignes de crédit pour les projets d’énergie renouvelable et les solutions de mobilité durable ; et de capital-risque pour les entreprises en phase de démarrage qui développent des technologies vertes innovantes.

Des incitations fiscales qui atténuent la dégradation de l’environnement et le changement climatique.

Les gouvernements peuvent faire passer la fiscalité de ce qui peut être considéré comme des domaines « positifs » (travail, revenu, innovation) à des domaines « négatifs » (pollution de l’environnement, énergie fossile, épuisement des ressources matérielles et déchets). Nous pouvons également récompenser les entreprises et les citoyens pour leur comportement vertueux par des incitations, notamment des mesures fiscales qui encouragent un comportement durable chez les personnes, les employés et les entreprises, comme l’évitement des déplacements inutiles, la réutilisation des matériaux et des produits, et l’écologisation des chaînes d’approvisionnement.

Œuvrer pour une économie circulaire.

Nous avons besoin d’une économie entièrement circulaire pour préserver notre environnement naturel, renforcer notre compétitivité économique et atteindre la neutralité climatique d’ici 2050. Par exemple, le plan d’action de l’UE pour l’économie circulaire présente des initiatives tout au long du cycle de vie des produits, en promouvant les processus de production de l’économie circulaire, en encourageant la consommation durable et en fermant les boucles. Ces actions peuvent être accélérées avec le soutien du plan de sauvetage COVID-19.

Les gouvernements en Europe et dans le monde entier préparent des plans de relance économique. Si les priorités du « Green Deal » de l’UE sont pleinement mises en œuvre, ces plans peuvent accélérer, plutôt que retarder, la transition vers une Europe climatiquement neutre.

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